Radio Francovie

Radio Publique d'informations.

Directeur : Denis Olivès.

Journalistes : Franck Kerner, Lise Carron.

Lise Carron ... qui bat chez elle l'équipe de Châtillon-Vernier. Picabie fait ainsi un pas de plus vers le titre de champion. Tout de suite, le rendez-vous politique, animé par Franck Kerner.


Franck Kerner : Merci Lise Carron. Rendez-vous pour le prochain flash infos dans une heure !

Politis

Franck Kerner : Bonsoir chers auditeurs. Ce soir, nous recevons Rebecca du Maurier, leader du parti Francovie Unie et candidate à la primaire de ce parti pour la prochaine présidentielle. Bonsoir Madame du Maurier.

Rebecca du Maurier : Bonsoir, Monsieur Kerner.

Franck Kerner : Il y a quelques jours, vous annonciez le lancement des primaires qui vont désigner le ou la candidate pour la prochaine présidentielle. Des primaires qui présentent une caractéristique inédite en Francovie, puisque tous les Francovars vont pouvoir voter. Pourquoi faire voter tous les Francovars ?

Rebecca du Maurier : Nous avons voulu impliquer tous les Francovars car je n'ai pas voulu que le candidat de notre parti soit désigné en comité restreint. Nous faisons cela en toute transparence, nous n'avons rien à cacher.

Franck Kerner : Pour l'instant, aucun commentaire de la part des autres leaders politiques. Selon vous, pourquoi ce silence ?

Rebecca du Maurier : Je pense tout simplement qu'ils attendent de voir, ils n'osent pas encore donner leur opinion, qu'elle soit positive ou négative. C'est typique d'une classe politique qui ne sait pas prendre de risques ou qui ne veut pas en prendre. Les partis politiques en Francovie sont timorés. A Francovie Unie, nous sommes au contraire dynamiques et nous faisons des choix audacieux.

Franck Kerner : Cela ne vous a pas tellement servi, pourtant. Malgré les 26 députés que vous avez au Parlement, votre candidate Suzanne Destier a terminé troisième à la dernière présidentielle.

Rebecca du Maurier : La route vers la victoire est parsemée de nombreuses défaites.

Franck Kerner : Très bien. Nous vous invitons ce soir en premier, c'est le tirage au sort qui l'a voulu, la prochaine fois nous recevrons Edouard Chartrin, mais puisque vous êtes à l'origine de ces primaires, dites-nous comment cela va se passer.

Rebecca du Maurier : Il s'agit d'élection au suffrage universel indirect, avec un collège de 197 Grands Electeurs. Les élections se feront au niveau de chaque territoire et de Micropolia. Nous allons installer sept bureaux de votes, dont le responsable sera la personne qui dirige la section locale du parti dans chaque territoire. Les habitants de chaque terrtoire et de la capitale iront voter pour l'un des quatre candidats mais en réalité, ils voteront pour un certain nombre de Grands Electeurs dont le nombre dépendra de l'importance de la population. Picabie aura ainsi 22 Grands Electeurs alors que la capitale en aura 54. Cela se fera sur le principe du "Winner takes it all", c'est-à-dire que le candidat qui arrive en tête rafle la totalité des Grands Electeurs du territoire et le vainqueur sera donc celui qui emportera le plus de Grands Electeurs. Ceux-ci se réuniront le lendemain de l'élection pour désigner le candidat mais en toute logique, nous connaitrons le nom du vainqueur dès le soir de l'annonce du vote des Francovars.

Spoiler:

Franck Kerner : Ça promet un suspens assez insoutenable. J'en profite pour rappeler qu'à l'occasion de ces primaires, Radio Francovie vous proposera une grande soirée électorale dimanche prochain, dès 18h et nous aurons avec nous les quatre candidats. Notez-le déjà sur vos tablettes. A présent, votre programme. Qu'est-ce qui vous différencie des autres candidats ?

Rebecca du Maurier : J'ai toujours prôné la liberté, la responsabilité. Un grand pays est d'abord un pays avec des hommes et des femmes qui font de grandes choses. Je veux libérer l'économie de ce pays, lui donner un nouveau souffle. Nous devons donner leur chance à celles et ceux qui ont des idées et de l'énergie. Il y a encore de grands secteurs de notre économie qui sont négligés. Pensez que nous n'avons qu'une seule centrale énergétique ! Il nous faut une grande politique industrielle et ça passe par la création d'entreprises privées. Mais les services peuvent eux aussi être créateurs de richesse.

Franck Kerner : Pour les grands sujets de société, comment vous positionnez-vous ?

Rebecca du Maurier : La sécurité est très importante à mes yeux, nos citoyens ont le droit de vivre dans des villes paisibles. Je veux donner plus de moyens à la police, des véhicules puissants et rapides. L'impunité de certains doit cesser.

Franck Kerner : Mais il n'y a pas beaucoup de différences avec vos "adversaires", si on peut les appeler ainsi.

Rebecca du Maurier : Vous découvrirez bien vite que nous n'avons pas la même approche sur bien des sujets.

Franck Kerner : Très bien, nous leur poserons la même question. Merci Madame du Maurier. Au fait, dernière question : le mariage est pour bientôt ?

Rebecca du Maurier : La date n'est pas encore choisie, mais vous en serez informé, n'ayez crainte !

Franck Kerner : Entendu, merci encore, Madame du Maurier. Chers auditeurs, notre émission s'achève. Nous recevrons demain Edouard Chartrin. Bonne soirée à tous. Tout de suite, un nouveau flash infos et juste après, jusqu'à 5h00 du matin, ce sont Les Nuits de Francovie, avec une programmation musicale mais sans oublier l'information, car Radio Francovie, c'est l'information en continue, 24h/24.

Lise Carron : Pierre Kikojiro quitte le Ministère de l'Intérieur, il est remplacé par Mathieu Conta. Dans une déclaration, Monsieur Kikojiro a dit qu'il quittait son Ministère avec le sentiment du devoir accompli, il a rappelé les nombreuses lois qu'il a fait voter et la baisse significative de la délinquance dans notre pays. Economie : la période économique actuelle touche à sa fin et bientôt, EcoMicro entrera en vigueur. Voilà ce que l'on pouvait retenir de l'actualité nationale de ces derniers jours. Tout de suite, nous poursuivons notre tour d'horizon des candidats à la primaire de Francovie Unie avec un reportage de Franck Kerner.






Nous sommes à la section locale de Francovie Unie à Rémipolis. Les urnes sont arrivées ce matin avec les bulletins de vote. Déjà, les militants du parti de la droite francovare s'activent. Pour Bernard, militant de 59 ans, le choix est facile.

Bernard, militant : Edouard Chartrin, évidemment ! Pourquoi ? Parce que ce qu'il propose pour le pays, c'est bien. Il met l'homme au centre de son programme, il ne pense pas qu'aux bénéfices et aux profits des entreprises !

Franck Kerner : Qu'est-ce qui vous plait le plus dans son programme ? Quelle mesure phare retenez-vous ?

Bernard, militant : J'aime bien le plan d'aide aux quartiers, la création de postes d'éducateurs pour les jeunes en difficultés scolaires.






Nous prenons la direction du bureau de votes de Micropolia et là, nous faisons connaissance avec Salomé. Cette jeune étudiante en droit des affaires est une fervente admiratrice de Suzanne Destier. Elle avait déjà voté pour elle lors de la précédente élection présidentielle.

Salomé, militante : Suzanne Destier est une femme volontaire, courageuse, elle ne se laisse pas impressionner par Maurier, c'est une femme qui en a dans le pantalon !

Franck Kerner : Vous parlez du Président Maurier, bien entendu ! Donc, pour vous, c'est elle qui mérite de représenter le parti à la prochaine présidentielle ? Qu'est-ce qui vous attire le plus, dans son programme ?

Salomé, militante : L'investissement de l'Etat dans l'énergie nucléaire est une bonne idée, c'est déjà moins polluant que le charbon. La libéralisation de certains secteurs de l'économie est aussi une bonne chose, on ne peut pas tout laisser dans les mains de l'Etat ! Mais c'est surtout sa personnalité et son expérience. C'est la seule candidate aux primaires qui a voyagé à l'étranger et qui a déjà des contacts diplomatiques avec d'autres nations.







Dans quelques jours, des militantes et des militants feront leur choix. Le candidat à la présidentielle sera désigné. Un seul objectif : accéder au second tour et essayer de sortir Francovie Unie de ce carcan dans lequel les précédentes élections semblent l'avoir enfermé : le rôle de troisième parti francovar. Demain, nous ferons connaissance avec le dernier et quatrième candidat, Yves Lefesbure, le candidat le plus sulfureux, issu du courant Nation et Identité. Micropolia, Franck Kerner, pour Radio Francovie.

Lise Carron : ... réussit le grand chelem en remportant sa huitième victoire 3 buts à 1 face à l'équipe de Fux. Le FC Picabie est donc champion pour le deuxième fois consécutive. Tout de suite, nous terminons notre série de reportages consacrés aux Primaires de Francovie Unie. Franck Kerner.




Yves Lefesbure est le quatrième et dernier candidat de ces primaires. Issu du courant Nation et Identité, il ne cache pas ses opinions quelque peu extrêmes et son discours musclé en a séduit plus d'un. Nous retrouvons Jérôme, ouvrier dans le BTP, à la permanence de Francovie Unie de Rémipolis.



Jérôme, militant : Les partis politiques mèneront le pays à la ruine, ils n'arrêtent pas de dépenser l'argent de l'Etat et bientôt, on va se retrouver sur la paille !

Franck Kerner : Et vous pensez qu'Yves Lefesbure est l'homme de la situation ?

Jérôme, militant : Mais c'est évident ! Tenez, par exemple, à peine arrivé aux Sports, il a tout de suite supprimé les subventions pour le golf ! Qui joue au golf, en Francovie ? C'est un sport de riches !

Franck Kerner : Mais il n'y a pas que cet aspect du discours d'Yves Lefesbure qui vous a séduit.

Jérôme, militant : Ouais, c'est vrai. Y a trop d'étrangers en Francovie ! Vous voyez pas comment on est envahis ? Mais on est plus chez nous, ici ! Ouais, je suis raciste et je m'en cache pas !



Alors que je discute avec Jérôme, je suis soudain pris à partie par une bande de jeunes adultes, le crâne rasé, blouson vert et rangers de l'armée. Ils voteront pour Lefesbure, sans hésiter. Ils me disent que Lefesbure est le digne successeur de Jallan, certains allant jusqu'à penser qu'il est son fils spirituel et qu'avec lui, "le pays sera bien mieux tenu qu'aujourd'hui" et ils retrouveront enfin "la fierté d'être Francovar dans un pays débarrassé des métèques". Des mots que l'on ne pensait pas entendre à nouveau et qui ont un parfum de nostalgie nauséabonde. Rémipolis, Franck Kerner, pour Radio Francovie.

Lise Carron : Tout de suite, Jean-Michel Aphasie et son interview politique du jour. Qui recevez-vous, Jean-Michel ?

Jean-Michel Aphasie : Pierre Kikojiro, le candidat du RDR à la présidentielle. On le surnomme Speedy Gonzales, toujours à courir partout. Nous avons donc de la chance qu'il se soit arrêté quelques instants dans nos studios ! Bonjour, Monsieur Kikojiro.

Pierre Kikojiro : Bonjour et merci de me recevoir chez vous.

Jean-Michel Aphasie : Quel souvenir gardez-vous de votre passage dans le gouvernement Vinago ?

Pierre Kikojiro : Un très bon souvenir. Travailler avec le Premier Ministre a toujours été très facile vu nos liens d'amitié profonds. J'ai essayé d'être un bon Ministre, d'assurer la sécurité des Francovars, de réformer la Justice et de gérer au mieux les attaques des Jallanistes qui ont refait surface en Picabie. Tout n'a pas été parfait bien sur, et la gauche aimerait bien faire croire que cela ne fut que catastrophes et échecs, mais je pense que le premier Ministre, le Président de la République et les Francovars ont compris que j'ai fait du mieux possible.

Jean-Michel Aphasie : Pour la présidentielle, avez-vous déjà un programme à proposer aux Francovars ? Quel est-il ?

Pierre Kikojiro : Je suis en train de réfléchir a un programme qui intégrerais des idées nouvelles. le plus gros de sa rédaction se fera dans le week-end et je le proposerais a l'équipe dirigeante du RDR qui aura a le valider, car je ne travaille pas seul, il y a toute une équipe derrière moi qui me conseille et me soutient. Sens leur aide rien ne serais possible. Peut-être, et j'en fais l'annonce ici, que je proposerais a Francovie Unie une nouvelle alliance, tout dépendra des résultats le la Primaire en cours, et si ils sont d'accord nous pourrions même rédiger un programme commun. Je tendrais la main au prochain chef de FU.

Jean-Michel Aphasie : Même s'il s'agit d'Yves Lefesbure, le "fils spirituel de Jallan", comme certains l'appellent déjà ?

Pierre Kikojiro : Franchement non. Je garderais mon vote secret mais j'espère la victoire d'un tout autre candidat.

Jean-Michel Aphasie : Monsieur Lefesbure a justement eu des prises de positions quelque peu extrêmes, comme le rétablissement de la peine de mort, par exemple. Pensez-vous que ce soit une bonne chose qu'il reste au gouvernement ?

Pierre Kikojiro : A Yves Lefesbure je veux conseiller la prudence. Je sais de quoi je parle, moi je n'ai pas toujours été très prudent. Lui rappeler qu'en tant que Ministre il dois faire attention a sa parole. Il a le droit de penser ce qu'il veut, moi aussi je suis pour la peine capitale pour les crimes les plus graves, mais quand on a des responsabilités, surtout au gouvernement, il faut faire gaffe.....(silence de quelques secondes)...sinon l'opposition vous saute a la gorge avant que vous ayez le temps de comprendre quoi que ce soit!

Jean-Michel Aphasie : Ma question était, pensez-vous que le Premier Ministre Raphaël Vinago ait raison de le garder au gouvernement ?

Pierre Kikojiro : Cela ne regarde que Raphael Vinago. Peut-être devrais-il le recadrer un peu et lui conseiller de se taire. Mais ce n'est pas a moi, encore moins ici a la Radio, de lui dire ce qu'il a a faire avec ces Ministres

Jean-Michel Aphasie : Pensez-vous que le Président Maurier se présentera pour un second mandat ?

Pierre Kikojiro : Cette décision n'appartient qu'a lui. Mais je pense au final que oui. Rare sont les hommes en place et qui ne cherchent pas a essayer de durer. Pour ma part, et bien que nous ne soyons pas du même bord politique, je trouve Mr Maurier a été un bon Président de la République. Il incarne bien nos institutions. Cependant, le bilan que défend le RDR n'est pas le siens mais celui du Premier Ministre Raphael Vinago et donc, il n'est pas pour beaucoup dans le succès de l'action du gouvernement.

Jean-Michel Aphasie : Que ferez-vous si vous êtes battu à la présidentielle ?

Pierre Kikojiro : La défaite est toujours a envisager, c'est ce que me disais Daniel Morgan. Il avait raison. Je l'envisage donc comme une possibilité. Et si je perd, je me retirerais. Je céderais la place a un autre candidat qui saurais peut-être mieux que moi défendre les valeurs de la Droite et répondre aux attendes de notre peuple. Si je suis battu je ferais tout autre chose. peut-être que j'irais diriger une des entreprises d'Almara pour faire un peu d’argent! (rire)

Jean-Michel Aphasie : Merci pour vos réponses. C'était l'ancien Ministre de l'Intérieur, Pierre Kikojiro, qui conseille le Premier Ministre de recadrer son Ministre de la Santé et de lui demander de se taire !

Lise Carron : Merci Jean-Michel. Qui recevrez-vous demain ?

Jean-Miche Aphasie : Demain, je recevrai le Premier Ministre, Raphaël Vinago. Comment vit-il la cohabitation ? Nous lui poserons cette question et bien d'autres encore.

Lise Carron : A présent, il est temps de retrouver Jean-Michel Aphasie, qui reçoit aujourd'hui le Premier Ministre Raphaël Vinago.

Jean-Michel Aphasie : Tout à fait, Lise. Bonjour, Monsieur le Premier Ministre. Comment vivez-vous au quotidien la cohabitation avec le Président Maurier ?

Raphaël Vinago : Je suis satisfait de notre cohabitation. Nous savons tout les deux, que nous devons d'abord penser à l’intérêt général du pays, plus qu'a nos intérêts politiques. Nous sommes parfois bien sur en désaccord, mais nous parvenons à trouver des compromis, pour notre pays.

Jean-Michel Aphasie : Nous entrerons très bientôt dans le système EcoMicro. Selon vous, les entreprises francovares répondent-elles aux besoins de la population ?

Raphaël Vinago : Dans une grande partie des secteurs, oui elles répondent aux besoins des francovars. Mais, nous risquons un manque d’énergie, car nous n'avons qu'une seule centrale. L'Etat devra donc ouvrir une seconde centrale pour répondre aux offres.

Jean-Michel Aphasie : Les Francovars ne se contenteront pas de bonnes intentions ! Pouvez-vous, aujourd'hui, nous donner une date ?

Raphaël Vinago : Je ne vais pas vous donner une date juste pour répondre à votre question. A ce jour, nous ne savons pas quelle sera la date précise, mais elle sera en action le plus tôt possible.

Jean-Michel Aphasie : Notre allié, le Krassland, vient de subir une attaque terroriste sur son sol. Quelles mesures comptez-vous prendre ?

Raphaël Vinago : Je sanctionne très fermement cet acte terroriste. Les terroristes doivent être traqués, et doivent être annihilés. Le Gouvernement francovar apporte tout son soutien au Krassland. La Francovie est prête à aider notre allié, avec des aides humanitaires, voire militaires.

Jean-Michel Aphasie : Yves Lefesbure, votre Ministre de la Santé et candidat à la primaire de son parti, a des positions assez extrêmes, comme le rétablissement de la peine de mort. Pensez-vous que ce soit une bonne chose qu'il reste au gouvernement ?

Raphaël Vinago : Je lui ai fait part de mon inquiétude concernant ses propos extrêmes, trop extrêmes pour un ministre. Je l'ai prévenu que je ne tolérerai pas de tel propos, surtout en évoquant Jallan. Mais, je me veux tolérant, et je lui laisse encore une chance.

Jean-Michel Aphasie : Pensez-vous une alliance possible entre le RDR et Francovie Unie si c'est Monsieur Lefesbure qui est choisi lors des primaires ?

Raphaël Vinago : Non, je ne pense pas, et ça serait dommage car Francovie Unie est un parti avec qui nous partageons beaucoup d'idées.

Jean-Michel Aphasie : C'était Raphaël Vinago, qui nous a promet qu'une centrale énergétique sera construite... un jour... On est donc rassurés !

La chronique politique hebdomadaire de Jean-Michel Aphasie.




- Les gouvernements se suivent et se ressemblent. Depuis la naissance de la 3ème République, on a vu plusieurs gouvernements se succéder et la plupart d'entre eux étaient des gouvernements de coalition. On pourrait penser que c'est un signe de bonne santé pour notre démocratie, mais ce n'est pas le cas. Car les Francovars en ont assez ! Ils en ont assez de toujours voir les mêmes partis politiques aux affaires. Ils en ont marre de ce consensus mou qui fait qu'aujourd'hui, il serait bien difficile de dire précisément qui de Maurier ou de Vinago est issu d'un parti de gauche ou de droite. On est entre les deux, entre chiens et loups, on ne sait plus quoi penser. Résultat, on se réfugie dans les extrêmes. Si Georges Madrigan était encore là, il ferait très certainement un score exceptionnel à la prochaine présidentielle ! Mais le merksiste-luniniste n'est plus là. Alors, les Francovars vont de l'autre côté de l'échiquier politique et c'est ce qui explique la popularité grandissante d'un homme comme Yves Lefesbure. Ah, Yves Lefesbure ! Ministre de la Santé de ce gouvernement Vinago qui n'est ni de gauche ni de droite, personnage vénéré par les uns, détesté par les autres. Lui que l'on accuse d'avoir des propos extrémistes. Yves Lefesbure ne dit rien qui ne soit condamnable, il est favorable à la peine de mort, et alors ? Cela n'était-il pas dans le programme du RDR il y a encore peu de temps ? Il est pour un contrôle plus strict à nos frontières, cela fait-il de lui un jallaniste ? Faut-il rappeler qu'il a soutenu, avec Suzanne Destier, la candidature de Rebecca du Maurier, une femme dont les origines étrangères seraient difficiles à dissimuler ? Yves Lefesbure n'est pas un jallaniste. Mais il attire à lui les voix de ceux qui, aujourd'hui, regrettent le régime jallaniste. Il leur donne la possibilité de s'exprimer, grâce à lui ils n'ont plus besoin de se cacher. Alors, Messieurs, les Maurier, les Vinago et les Kikojiro, cessez d'être constamment d'accord les uns avec les autres, affirmez haut et fort vos différences ! La Francovie a envie de démocratie, elle veut une majorité et une opposition clairement définie ! Si les Francovars veulent une politique sociale et solidaire, donnez-leur ! S'ils veulent du libéralisme, donnez-leur ! Car un jour, les consensus mous finissent par enfanter de sévères désillusions. Et là, ce sera dur, ce sera très dur.

BANDE-ANNONCE : Cet après-midi, dès 16h00, retrouvez-nous sur Radio Francovie pour une émission exceptionnelle ! Francovie Unie, Primaires 2013 Une émission présentée par Lise Carron, Franck Kerner et Jean-Michel Aphasie !

Francovie Unie, Primaires 2013

Franck Kerner : Bonjour à tous ! Les primaires du parti Francovie Unie vont très bientôt rendre leur verdict ! Les derniers bureaux de vote ont déjà fermé et le long travail de dépouillement est déjà bien entamé. Dans une vingtaine de minutes, nous vous donnerons les premiers résultats. Avec moi, dans ce studio, Lise Carron et Jean-Michel Aphasie pour commenter en direct ces résultats. Jean-Michel, avant même de connaitre ces résultats, quelle analyse faites-vous de ces primaires ?

Jean-Michel Aphasie : Déjà, une constatation, ces primaires ont été un formidable coup marketing ! Ces derniers jours, on n'a parlé que de cela, même le Président Maurier y est allé de son petit commentaire lors de son intervention télévisée ! De ce côté, c'est donc une réussite totale. A présent, ce qu'il faut regarder, ce sont les résultats et surtout les conséquences qu'ils auront dans les jours qui viennent. Car certains à Francovie Unie ont beaucoup à gagner, mais d'autres ont beaucoup à perdre, à commencer par Rebecca du Maurier ! Si Madame du Maurier est désignée pour être la candidate, sa place de Secrétaire Nationale du parti sera renforcée, mais si elle échoue et en fonction de ses résultats, elle pourrait bien être amenée à démissionner ! C'est, je crois, elle qui a le plus à perdre dans ces primaires. Ensuite, quelque soit le vainqueur, il faudra regarder si la personne a été élue de façon indiscutable, par exemple en atteignant à elle seule la barre fatidique des 70 Grands Electeurs, ce qui lui donnerait une grande légitimité face aux candidats du PPC ou du RDR, ou bien si elle réunit une majorité relative de Grands Electeurs et dans ce cas, si elle laisse ses trois adversaires loin derrière ou pas. Beaucoup d'enseignements seront donc à tirer de ces primaires.

Franck Kerner : Merci, Jean-Michel. Nous nous retrouvons donc dans un peu plus de 15 minutes pour cette émission spéciale. Nous laisserons la priorité au direct, nous vous communiquerons les premières réactions. Radio Francovie est au coeur de l'information et vous fait vivre en direct l'événement politique de ce début d'année. A tout à l'heure !

Francovie Unie, Primaires 2013

Générique :





Franck Kerner : Retour sur le plateau de Radio Francovie. Lise, dites-nous comment va se dérouler cette émission.

Lise Carron : Comme vous le savez, c'est une élection au suffrage universel indirect, c'est-à-dire que les Francovars vont en fait élire un collège de 139 Grands Electeurs qui choisira dans quelques jours le candidat pour la prochaine présidentielle. Sur chaque territoire vont être élus un certain nombre de Grands Electeurs, un nombre proportionnel à la population du territoire. Donc, bien évidemment, les territoires les moins peuplés auront moins de Grands Electeurs et les résultats de ces territoires nous arriveront en premier puisque le nombre d'électeurs est moins important.

Franck Kerner : Tout de suite, un premier résultat, celui de Nieba !

Franck Kerner : Rebecca du Maurier emporte les 6 votes sur le territoire de Nieba ! Jean-Michel, tout de suite, une réaction ?

Jean-Michel Aphasie : Une victoire assez courte pour Madame du Maurier, suivie d'assez près par Yves Lefesbure. Mais ce n'est qu'un début ! Pour l'instant on ne peut encore rien déduire !

Franck Kerner : Autre territoire à ne donner que 6 votes pour ces primaires, Saint-Auteuil, dont voici les résultats !

Franck Kerner : Très nette victoire de Suzanne Destier qui rejoint donc Rebecca du Maurier avec également 6 votes !

Jean-Michel Aphasie : A noter qu'Edouard Chartrin réalise ici un bien mauvais score.

Lise Carron : Les résultats de Mézénas nous parviennent à l'instant !

Franck Kerner : Rebecca du Maurier emporte cette élection à Mézénas, ce qui lui donne 8 votes de plus !

Lise Carron : C'est une courte victoire pour la Secrétaire Nationale de Francovie Unie à Mézénas. Mais cela lui permet tout de même de reprendre la tête puisqu'elle a désormais 14 votes qui lui sont acquis. Elle devance Suzanne Destier, avec 6 votes. Yves Lefesbure et Edouard Chartrin n'ont toujours pas emporté le moindre vote.

Franck Kerner : Le prochain territoire à nous donner ses résultats est Châtillon-Vernier. A qui ce territoire va-t-il donner ses 10 votes ? La réponse après une courte pause !

Franck Kerner : Rebecca du Maurier emporte d'une courte tête les 10 votes de Châtillon-Vernier !

Lise Carron : L'avance se conforte pour Madame du Maurier, elle dispose désormais de 24 votes, contre 6 votes pour Madame Destier. Rappelons que la majorité absolue se situe à 70 votes.

Franck Kerner : Cette élection devient de plus en plus passionnante ! Votre analyse sur les votes à Châtillon-Vernier, Jean-Michel ?

Jean-Michel Aphasie : Ce territoire est connue pour être la terre du PCF, un parti plutôt mesuré dans ces prises de position. Le résultat d'aujourd'hui le confirme puisqu'il relègue Yves Lefesbure à la dernière place et accorde à Edouard Chartrin son meilleur score jusqu'à présent !

Franck Kerner : Les choses deviennent sérieuses puisque maintenant, direction Almara, le territoire du bouillant Pierre Kikojiro ! 12 votes sont en jeu dans ce territoire !

Franck Kerner : Et 12 votes de plus pour Rebecca du Maurier qui l'emporte à Almara d'une très courte tête, devant Yves Lefesbure !

Jean-Michel Aphasie : La logique est respectée, Almara est une terre conservatrice et près de 2 votes sur 3 sont allés aux deux candidats les plus conservateurs, dont Yves Lefesbure. Madame du Maurier caracole en tête avec désormais 36 votes, contre 6 votes pour Madame Destier. Mais rien n'est joué !

Franck Kerner : Vous avez raison, Jean-Michel, car tout peut encore basculer !

Lise Carron : Que vont donner les résultats de Picabie et ses 15 votes ? La réponse, tout de suite !

Franck Kerner : Coup de théâtre puisque Picabie, terre de gauche par excellence, donne la victoire à Yves Lefesbure !

Jean-Michel Aphasie : C'est en effet Monsieur Lefesbure qui l'emporte avec une légère avance sur Edouard Chartrin.

Franck Kerner : Lise, pouvez-vous nous faire un résumé de tout cela ?

Lise Carron : Eh bien, Rebecca du Maurier est pour l'instant en tête avec 36 votes, suivie d'Yves Lefesbure, 15 votes et Suzanne Destier, 6 votes. Il reste encore 82 votes à se répartir entre les quatre candidats, donc tout est encore possible !

Franck Kerner : Rien n'est encore joué ! Vous restez en notre compagnie, sur Radio Francovie, nous revenons après une courte pause !

Franck Kerner : Nous prenons tout de suite la direction de Fux, qui donne 22 votes à Rebecca du Maurier ! Et là, passez-moi l'expression, mais ça commence à sentir très bon du côté de la Secrétaire Nationale de Francovie Unie ! N'est-ce pas, Jean-Michel ?

Jean-Michel Aphasie : Oui, effectivement. Madame du Maurier a désormais 58 votes en sa faveur, alors que la majorité absolue est à 70 votes. Indéniablement, cette primaire restera comme...

Lise Carron : Pardonnez-moi, Jean-Michel, je vous interromps. On m'annonce à l'instant que Madame du Maurier vient d'arriver au siège de Francovie Unie. Et elle se préparerait à faire une intervention.

Franck Kerner : Priorité au direct, donc. Lise, vous nous teniez au courant. Pour l'instant, nous prenons la direction de Rémipolis, où 28 votes sont en jeu.

Résultats Rémipolis.


Rebecca du Maurier : 33,33%

Yves Lefesbure : 26,19%

Edouard Chartrin : 26,19%

Suzanne Destier : 14,29%

Franck Kerner : Eh bien cette fois, nous y sommes ! Nous pouvons donc l'annoncer : Rebecca du Maurier remporte la primaire de Francovie Unie et sera la candidate pour son parti lors de la prochaine présidentielle !

Jean-Michel Aphasie : Oui, tout à fait Franck, grâce à Rémipolis, Madame du Maurier atteint une majorité absolue de Grands Electeurs puisqu'elle a désormais 86 votes en sa faveur !

Franck Kerner : Et vous pouvez rajouter les 32 votes de Micropolia !






Franck Kerner : C'est indéniablement une victoire écrasante pour la Secrétaire Nationale de Francovie Unie puisqu'elle distance tous ses concurrents avec 118 votes en sa faveur, contre 15 pour Yves Lefesbure et 6 pour Suzanne Destier. Edouard Chartrin n'aura apparemment convaincu personne au cours de ces primaires.

Lise Carron : Franck, je vous interromps. Rebecca du Maurier vient de monter sur une scène préparée à cet effet et elle va s'adresser à ses militants réunis au siège de Francovie Unie. Je vous propose que nous l'écoutions.

Dans la salle sont rassemblés des milliers de personnes qui acclament Rebecca du Maurier à son arrivée sur la grande scène. Visiblement émue, la Secrétaire Nationale de Francovie Unie salue tout le monde d'un geste de la main. Une petite fille court dans sa direction, elle porte un bouquet de fleurs. Rebecca du Maurier prend les fleurs et embrasse la petite.


La foule des militants : Rebecca, Présidente ! Rebecca, Présidente !

Rebecca du Maurier : Mes amis, mes très chers amis... (elle ne peut poursuivre, submergée par l'émotion)

La foule des militants : Rebecca, Rebecca !

Rebecca du Maurier : Mes amis, lorsque je suis arrivée à Mézénas, je n'étais encore qu'une petite fille. Mes parents et moi, nous nous sommes installés dans une toute petite maison. C'est dans cette maison que sont nés plus tard mes trois frères et soeurs. Plus tard, lorsqu'il m'a accompagnée jusqu'à l'université de Micropolia où je me suis inscrite en droit, mon père m'a prise à part et il m'a regardée dans les yeux, le visage grave et je me souviendrai toujours ce qu'il m'a dit ce jour-là. "Becky, ta mère et moi avons beaucoup sacrifié pour que tu arrives là où tu es maintenant. Nous n'avons jamais demandé la charité. Nous avons travaillé dur, chaque jour de notre vie. Becky, à présent je veux que tu en fasses autant, à présent, c'est à toi de tout donner et de ne rien réclamer". Et aujourd'hui, mes amis, c'est l'appel que je lance à tout le pays ! Cet idéal, ce sens des responsabilités, ce courage et cette force, je veux les communiquer à toute la Francovie ! Sans vous je ne suis rien, mais ensemble, nous pouvons tout ! Rendons sa fierté à ce pays ! Levons-nous et bâtissons une nouvelle société ! Pour nous, pour nos enfants, mais aussi pour les générations à venir ! Je vous aime ! Vive la République et vive la Francovie !

Franck Kerner : C'était, en direct, le premier discours de Rebecca du Maurier, la candidate désormais officielle de Francovie Unie aux prochaines présidentielles. Jean-Michel, ces primaires étaient un pari osé pour Rebecca du Maurier et aujourd'hui, on peut l'affirmer sans réserves : pari gagné. Votre analyse ?

Jean-Michel Aphasie : Oui, définitivement, pari gagné et de belle manière. Rebecca du Maurier dispose à présent d'une légitimité incontestable face à ses adversaires, car ce sont les Francovars eux-mêmes qui l'ont désignée pour être candidate. Et je pense que les Francovars s'en souviendront au moment du vote.

Franck Kerner : Lise, le mot de la fin, que dire sur les candidats malheureux de ces primaires ?

Lise Carron : Yves Lefesbure a fait illusion un temps mais à présent on sait que les Francovars ne sont pas prêts de suivre un nouveau Jallan. Ils ont définitivement tourné la page, sauf peut-être en Picabie. Suzanne Destier a perdu elle aussi beaucoup de son aura, sans doute parce qu'elle faisait partie du gouvernement Vinago. Quant à Edouard Chartrin, il est la preuve malheureuse qu'il n'y a pas de place à Francovie Unie pour une politique sociale et solidaire. Ce soir, Francovie Unie a fait le choix d'une société libérale, on l'a vu encore avec le discours de Rebecca du Maurier.

Franck Kerner : Voilà, c'est la fin de cette émission spéciale. Je remercie toutes celles et tous ceux qui nous ont aidés à réaliser cette émission, les équipes techniques, les journalistes et vous, chers auditeurs, je vous remercie de votre fidélité à Radio Francovie. Bonne fin de journée, avec nos programmes.

Franck Kerner : Comme nous vous l'annoncions dans les titres de ce journal du soir, un vent de révolte semble souffler sur l'Assemblée Nationale. Tout de suite, nous retrouvons en direct du Parlement notre correspondante, Lise Carron. Lise, que s'est-il passé exactement ?

Lise Carron : Eh bien, Franck, c'est un véritable psychodrame qui s'est déroulé au Parlement cet après-midi. En effet, c'est aujourd'hui que les députés réunis en session extraordinaire devaient se prononcer sur la proposition de réforme des institutions du Président Maurier, une réforme dont le vote ne devait à priori poser aucun problème. Monsieur Chartrin a tout d'abord proposé un amendement à ce texte, chose qu'il n'aurait normalement pas dû faire mais il se raconte que Monsieur Chartrin n'est plus tout à fait le même après sa défaire à la primaire de son parti. S'en est suivi un échange assez musclé avec Lucien Lepalion et la Présidente, Laurette Minnaud. Après quoi, Edouard Chartrin a finalement demandé que le vote soit repoussé et il a proposé aux députés PCF et RDR de se joindre aux députés Francovie Unie afin de débattre, ensemble.

Franck Kerner : Et où en est cette discussion, Lise ?

Lise Carron : A l'heure où je vous parle, les 78 députés se sont réunis dans l'une des salles annexes du Parlement. Pour beaucoup, cela ressemble fort à une fronde contre le Président Maurier et il se murmure que cela pourrait bien lui faire perdre des ponts dans les sondages, quelle que soit la suite qui sera donnée à cet événement.

Franck Kerner : Très bien, merci Lise, vous nous tenez au courant. Tout de suite, une courte pause et nous revenons pour la suite des actualités.

Franck Kerner : Retour en direct du Parlement car il semblerait que la réunion se soit terminée, n'est-ce pas, Lise ?

Lise Carron : Oui, tout à fait, Franck... Les portes se sont ouvertes et les députés Francovie Unie, PCF et RDR sortent tous... Je vois Monsieur Chartrin, je vais tenter de m'approcher de lui... Monsieur Chartrin, s'il vous plait ! Monsieur Chartrin, comment s'est passé cette réunion ?

Edouard Chartrin : Nous avons évoqué de nombreux points, principalement concernant la durée des mandats. Pour l'instant, le PCF et Francovie Unie sont d'accord sur le fait qu'une campagne présidentielle de 10 jours semble plus adaptée mais cela n'a pas totalement convaincu le RDR. C'est une décision regrettable de leur part, pour ne pas dire autre chose, lorsque l'on sait que ce parti nous a proposé il y a peu une alliance après la prochaine législative.

Lise Carron : Avez-vous fait part de vos propositions au Président Maurier ?

Edouard Chartrin : Non, pas encore. Nous lui enverrons demain dans la journée.

Lise Carron : Un certain flou a régné pendant cette réunion. Notre consoeur, Lucie Delange, a affirmé sur FT1 que le PCF avait refusé cette réunion et Monsieur Sarkozio, RDR, a prétendu que son parti n'avait lui non plus pas souhaité participer alors qu'il est clair qu'elle s'est bien tenue ici-même. Quelle est l'origine de ce malentendu, selon vous ?

Edouard Chartrin : Mademoiselle Delange est une journaliste encore débutante, elle s'est sans doute laissé convaincre par des rumeurs sans fondements et n'a pas eu la présence d'esprit de collecter plus de renseignements avant de donner une information qui s'est avérée fausse. Quant à Monsieur Sarkozio, j'ose croire qu'il ne s'agit pas là d'une basse manoeuvre de déstabilisation. Mais vous savez, c'est un homme âgé et avec un peu trop de surmenage, on peut être amené à commettre quelques erreurs. Je ne lui en tiendrais pas rigueur.

Lise Carron : Merci, Monsieur Chartrin. Voilà, Franck, c'est tout ce que l'on pouvait dire à propos de cette réunion, qui a bien eu lieu, je vous le confirme !

Franck Kerner : ... "Cette émergence de nouveaux partis politiques ne peut être que bénéfique pour la démocratie", a déclaré Suzanne Destier à la sortie d'un conseil des ministres très calme. Tout de suite, nous retrouvons Lise Carron à l'Assemblée Nationale. Lise, vous avez donc des informations concernant ces propositions qui ont été faites au Président Maurier après ce que l'on a appelé la fronde des parlementaires ?

Lise Carron : Oui, tout à fait, Franck. J'ai avec moi Marie-Sophie de Formenteuil, députée Francovie Unie, qui faisait partie des frondeurs, si l'on peut dire. Madame de Formenteuil, comment le Président Maurier a-t-il réagi à vos propositions ?

Marie-Sophie de Formenteuil : Le Président n'a pas pris en compte nos demandes, notamment sur la durée des campagnes électorales.

Lise Carron : Et que vont faire les députés après ce refus ?

Marie-Sophie de Formenteuil : Je dois avouer que nous sommes divisés sur le sujet. La question que nous nous sommes posés c'est de savoir si nous devions ou non rejeter en bloc la totalité de la réforme, comme le pensent certains des plus extrémistes d'entre nous. Mais il semblerait plus sage de voter la réforme et de poursuivre nos efforts d'explication afin de convaincre. Et qui sait, le prochain Président sera-t-il peut-être plus ouvert !

Lise Carron : Mais si Stéphane Maurier était réélu ?

Marie-Sophie de Formenteuil : Vous pouvez être certaine que nous ferons tout pour empêcher cela !

Lise Carron : Merci Madame de Formenteuil. Voilà, Franck, donc cette fronde a en fait échoué mais comme vient de nous le dire la députée de Francovie Unie, ce n'est que partie remise.

Franck Kerner : Merci, Lise. Une dernière minute vient de nous parvenir. Un rassemblement anti-nucléaire a lieu en ce moment devant la centrale de Fux. Aucun supplément d'information pour l'heure mais nous en reparlerons probablement dans les prochaines éditions.

Franck Kerner : ... "Cette émergence de nouveaux partis politiques ne peut être que bénéfique pour la démocratie", a déclaré Suzanne Destier à la sortie d'un conseil des ministres très calme. Tout de suite, nous retrouvons Lise Carron à Fux, à proximité de la centrale nucléaire. Lise, vous êtes notre envoyée spéciale sur place. Racontez-nous, quelles sont les nouvelles ?

Lise Carron : Eh bien, Franck, c'est visiblement une manifestation plutôt bon enfant, la plupart des personnes présentes sont des familles, des parents venus avec leurs enfants, il y a énormément de jeunes, des lycéens mais aussi des étudiants d'université. Pour l'instant, c'est le statu quo, Emilie Jolie, la porte-parole du clan, a fait une simple déclaration dans laquelle elle expliquait que la centrale nucléaire ne pouvait fermer, du fait qu'elle est la seule à fournir le pays en électricité. Mais j'ai avec moi, un homme. Il souhaite garder l'anonymat, il se fait appeler Jeff. Jeff, pourquoi cette manifestation ? Quelles sont vos revendications ?

Jeff : Nous souhaitons l'arrêt définitif de la centrale de Fux. Aujourd'hui il existe de nombreuses alternatives au nucléaire. La Francovie a la technologie pour construire d'autres types de centrales énergétiques qui nous permettraient de produire de l'énergie sans risque de pollution.

Lise Carron : Mais le nucléaire n'est-il pas une énergie propre ?

Jeff : En apparence, seulement. Mais les déchets radioactifs mettent des siècles à devenir inoffensifs pour l'homme et pour la nature.

Lise Carron : La porte-parole du clan de Fux a déclaré que la centrale ne serait pas fermée. Que lui répondez-vous ?

Jeff : Nous aurions souhaité rencontrer la personne qui dirige cette centrale mais apparemment il préfère rester dans son bureau plutôt que nous écouter. Que ce soit la porte-parole du clan qui s'est exprimée est très révélateur : ce qui compte avant tout, ce sont les bénéfices du clan, au mépris de la santé des gens. Mais nous ne sommes pas naïfs, nous savons bien que cette centrale ne peut pas s'arrêter dès aujourd'hui. Nous souhaitons que soit construite une centrale énergétique propre et que celle de Fux soit arrêtée dans les prochains mois. Les pouvoirs publics ont la possibilité d'agir. Ce qui leur manque, c'est la volonté politique, le courage politique. Si le gouvernement manque de courage, nous allons lui en donner ! Notre carte d'électeur est une arme puissante !

Lise Carron : Très bien, merci Jeff. Voilà, Franck, les manifestants n'ont visiblement pas envie de céder. Les abords de la centrale sont désormais occupés, il sera probablement très difficile de circuler ici dans les prochaines heures !

Franck Kerner : Entendu Lise, dans ce cas vous restez sur place et vous nous tenez au courant. Nous vous laisserons l'antenne dès que vous le souhaitez.

Franck Kerner : ... et le sit-in dure maintenant depuis le début de l'après-midi mais pour l'instant, aucune réaction du gouvernement. Lise, vous êtes toujours sur place. Que pouvez-vous nous dire, comment est l'ambiance ?

Lise Carron : Eh bien, de plus en plus festive et joyeuse ! Certains ont sorti les guitares, ça chante et ça danse, bref une ambiance très sympathique et, le beau temps aidant, je ne pense pas que les manifestants ont envie de partir !

Franck Kerner : Merci, Lise et surtout n'hésitez pas à nous interrompre si rien ne se passe ! Tout de suite, le point météo et le reste des actualités.