Les Chroniques de Fux

L'homme : Pauvre Pierre. Je n'ose pas imaginer sa tête en voyant les résultats de la présidentielle !

David : Cela a dû être dur pour lui, Monsieur.

L'homme : Certainement David. Mais, il n'a eu que ce qu'il méritait. Et puis, franchement, c'est une excellente nouvelle pour nous David. Tout a marché à merveille.

David : Je ne peux qu'approuvez vos propos, Monsieur !

L'Homme : Ce jeune Nicolas est vraiment admirable. Il a dépassé mes espérances. Il pourrait encore m'être utile à l'avenir.

David : Oui, il peut encore être un atout.

David : Monsieur, le gouvernement Vasseur a été renversé.

L'homme : C'était inévitable, cela devait arriver. Tout fonctionne, David.

David : Cela ne vous dérange pas Monsieur ?

L'homme : Non, ça m'arrange.

David : Monsieur, vous avez suivi le premier congrès du FCF ?

L'homme : Oui, ils sont adorables. Ils vont m'être très utile à démolir la droite. Ils sont à mes services, mais ils ne le savent pas encore.

David : Rebecca Langlette a également été nommé Premier Ministre.

L'homme : J'ai vu ça David. Ça, c'est une moins bonne chose. J'ai appris à me méfier de cette femme. Mais bon,  pour l'instant, tout fonctionne. N'empêche que Kikojiro a encore très mal joué.

L'homme : Un joli bordel, David !

David : C'est certain. Un discrédit de la classe politique.

L'homme : Ce gouvernement ne tiendra pas une semaine, et Coty se bien obligé de sortir de l'ombre.

L'homme eu soudain une idée. Il se leva, pour prendre dans une de ses étagères un dossier, qui était recouvert d'un peu de poussières.

L'homme : David, appelle-moi  Hembert et Monas.

Alors que dans moins de deux jours, le Président du Conseil Local de Fux sera élu, le Chef du Clan Fuxéen était préoccupé. Le nouveau Conseil Local est prévu pour avoir une certaine importance, et son Président pourrait empiété sur les pouvoirs d’Édouard Maréchal. Il ne voulait en aucun cas voir ses pouvoirs diminués par un vulgaire politicard. Les relations avec son Conseil Local seront surement très froides. La prochaine fois, il fera en sorte de placer quelqu'un de sûr. Mais bon, il allait devoir patienter deux mois, et faire en sorte d'intimider le futur Président du Conseil Local, pour qu'il n'ose pas s'émanciper. Il reçut chez lui, son homme de l'ombre, un ancien résistant.

Édouard Maréchal : Entre, Arnaud.

Arnaud M. : Comment vas-tu, Édouard ?

Édouard Maréchal : Les élections locales approchent et cela ne me plaît pas. Un politicard va être à la tête du Conseil Local, et il voudra certainement vouloir se servir du Clan comme tremplin. Et, tu sais bien que je déteste ça.

Arnaud M. : Oui, je sais bien. Mais, la loi est claire, il faut un suffrage libre.

Édouard Maréchal : Mais, il est libre. Seulement, il faudrait... influencer le vainqueur si tu vois ce que je veux dire.

Arnaud M. : Et, tu as une idée du vainqueur ou de la vainqueur ?

Édouard Maréchal : Oui, tiens. (Il écrit le nom de la personne sur un bout de papier)

Arnaud M. : Ok, je m'en occupe.

Édouard Maréchal : Je compte sur toi.

Le Chef du Clan Fuxéen avait deviné que Vincent Lacombe serait élu. C'est le nom qu'il avait donné à son homme de l'ombre. Il était satisfait par ces résultats. Il arriverait à manier Lacombe pendant deux mois. Il était également très heureux du score de Roger Mezière. Sa petite campagne d'influence, voire de propagande avait fonctionné. Il a définitivement mit son prédécesseur hors-jeu.

Comme il avait demandé, Arnaud M; est allé voir Vincent Lacombe, dans la soirée, après les résultats. Il a fait comprendre au nouveau Président du Conseil Local, qui ne serait pas libre durant son mandat, et qu'il allait devoir suivre la ligne Maréchaliste. Lacombe n'a pas vraiment apprécié, mais, il savait bien qu'il ne fallait pas contrarié Édouard Maréchal. Les deux hommes se connaissaient assez bien. A la demande du Chef de Clan, Vincent Lacombe s'est rendu au Palais Clanique, pour un entretien avec l'ancien résistant fuxéen.

Édouard Maréchal : Entrez, Vincent. Félicitations pour votre brillante élection. Comment allez-vous ?

Vincent Lacombe : Je suis très heureux de mon élection. Mais, j'espère avoir les moyens d’exercer ma fonction librement si vous voyez ce que je veux dire. C'est bien pour ça que votre sbire est venu me voir, d'une façon très peu recommandable !

Édouard Maréchal : Allons, calmez vous. Arnaud est un rustre, faut le comprendre. Mais, vous avez raison, c'est pour votre mandats, et vos pouvoirs que je vous ai demandé de venir me voir. Vincent, selon vous, quels pouvoirs doit avoir le Conseil Local, et dont, vous, son Président ?

Vincent Lacombe : Le Conseil Local doit avoir tous les pouvoirs économiques, législatifs, sécuritaires. C'est à moi de diriger véritablement le Clan. J'exige que vous n'ayez qu'un rôle honorifique !

Vincent Lacombe se rendait compte à l'instant qu'il avait commit une grave erreur. Il avait dépassé la ligne rouge.
Après un long silence, Maréchal reprit la parole.

Édouard Maréchal (d'une voix très douce) : Très intéressant, Lacombe. Je suis fan de votre humour. En réalité, votre avis m'importe peu. Je veux juste que vous ayez l'impression d'être important. Alors, voilà ce qu'on va faire. Je garde tous les pouvoirs du Clan. Vous ne serez qu'un figurant, et les membres du Conseil, mes pions. Cela est-il clair ?

Vincent Lacombe (tétanisé) : Ou.. Oui.

Édouard Maréchal : Parfait ! Je ne vous retient pas, Vincent.

Une fois dehors, Vincent Lacombe n'en revenait toujours pas. Il venait de se faire évincé. Mais, il comptait tout de même peser dans les décisions du Clan, avec un outils puissant. Le Parti Libéral.
Quant au Chef du Clan Fuxéen, il était plutôt satisfait de sa prestation. Mais, il savait que Lacombe n'allait pas rester coucher pendant deux mois.