Emile Bogendorfer Dim 24 Nov - 12:23
Les trois hommes gravirent ensemble les escaliers qui les menaient jusqu'à la porte du bâtiment.
Ils se présentèrent au vigile à l'accueil, expliquèrent les raisons de leur visite puis mirent le badge qu'on leur avait donné.
Ils prirent ensuite un long couloir puis ils arrivèrent à une porte. François Panassieu les attendait.
François Panassieu : Vous êtes un peu en retard, on avait dit midi !
L'homme : La circulation ! Arrêtez donc de stresser, Panassieu, tout s'est passé comme prévu ! Bon, la patronne est là ?
François Panassieu : Oui, elle vous attendait. Entrez.
Panassieu ouvrit la porte et les trois hommes entrèrent dans le bureau.
Suzanne Destier : Ah, vous voilà enfin, Russel ! J'ai entendu parler de vos exploits à la radio ! On ne parle plus que de ça dans tout le pays !
Russel : Il aurait été difficile d'être discret et c'était un peu le but recherché ! Parfois, pour passer inaperçu, il faut faire beaucoup de bruit !
Suzanne Destier : Je vous savais capable de beaucoup de choses, mais jamais je n'aurais imaginé que vous vous seriez mêlés aux otages !
Russel : C'était tout le plan, à aucun moment la police n'a eu notre signalement et il y a énormément d'allers et venues dans ce bâtiment, il était donc impossible à qui que ce soit à l'extérieur de donner une description de tous ceux qui étaient présents dans ce bâtiment. Ce qui fait que nous n'avons eu aucun mal à nous mêler aux otages.
Nous avons mis à tout le monde un sac en toile sur la tête, donc pas moyen pour les personnes à l'intérieur de faire la différence entre nous et les otages.
Nous sommes entrés avec Kold, il n'y avait que deux personnes à l'accueil, un homme et son fils. Nous avons enfermé Kold dans une pièce et les deux autres dans une pièce à côté.
Un peu plus tard, Franck s'est changé et je l'ai fait rentrer de force dans une pièce avec une femme qui arrivait à ce moment.
Puis, Jack s'est dessapé et quand trois personnes sont descendues, une femme et ses deux enfants, il s'est mêlé à eux. Je les ai enfermés tous les quatre dans une autre pièce.
Quand les quatre dernières personnes sont arrivées, je leur ai dit de s'asseoir par terre et de ne plus bouger, en leur expliquant que j'avais deux complices quelque part dans le bâtiment. Et là il y a eu l'incident du portable. J'ai demandé à tout le monde de me filer son téléphone et Franck a refusé (c'était prévu). Je l'ai emmené dans une pièce à part et j'ai fait semblant de lui donner des coups. Histoire de bien être pris au sérieux par les otages. Y en a pas un qui a bronché, ensuite !
Nous avions donc quatre groupes. Tout le monde était persuadé qu'il y avait quatorze otages et trois preneurs d'otages. Alors qu'en fait, il n'y avait que onze otages !
Et c'est à ce moment que la femme de Jack est intervenu. Comme c'était prévu, elle a raconté aux flics que son mari était à l'intérieur et qu'il souffrait d'asthme.
Suzanne Destier : Au fait, ça va mieux, votre asthme, Jack ?
Jack : Seulement quand je suis enfermé dans une pièce trop petite !
Russel : Donc, pour reprendre ce que je disais, Jack a pu sortir à ce moment-là. On a pris sa déposition, comme il n'est pas connu par les services de police et de la gendarmerie (grâce à notre contact), ils l'ont laissé partir sans problème !
Jack : Ils m'ont même offert deux donuts et un chocolat chaud ! J'adore les donuts !
Russel : Comme j'avais mis un micro dans la poche de Grochin, j'ai vu que de toute façon, ils n'allaient pas prendre le bâtiment d'assaut. Et comme notre mission était terminée, j'ai décidé de lancer la dernière phase du plan : l'évacuation !
J'ai fait sortir tout le monde et j'ai ouvert les portes d'entrée en grand. Puis, j'ai lancé les fumigènes pour semer un peu la confusion dans les esprits ! Et Franck et moi, nous sommes sortis avec le reste des otages. Les flics n'allaient pas utiliser leurs armes, même si certains avaient déjà sorti la leur, puisqu'ils avaient face à eux des personnes qui fuyaient une prise d'otages !
Nous avons tous été pris en charge par la police - moi j'ai eu droit à un troisième donut - et après avoir déposé notre témoignage, nous sommes tous repartis. Comme des fleurs ! Et j'ai même serré la main de Grochin pour le remercier !
Suzanne Destier : Extraordinaire ! Bon, passons à l'objet de la mission, vous l'avez ?
Russel : Oui, tenez, le voilà.
L'homme prit un dossier et le déposa sur le bureau. Suzanne Destier l'ouvrit et admira son contenu.
Suzanne Destier : Depuis le temps que nous attentions de l'avoir ! Tout est là, vous êtes sûr ?
Russel : Vous allez me vexer, là ! Vous savez à qui vous avez affaire, quand même ! C'est moi-même qui ait mis la main dessus !
Suzanne Destier : Le programme Label Clan Touristique, tout ce que le Clan d'Almara veut mettre en place dans les prochains mois au niveau touristique et puis, les premiers résultats du programme KNES ! C'est du bon boulot, c'est parfait ! Bon, j'appelle Bogendorfer et je lui transmets tout ça !
Russel : On va vous laisser. C'est pas qu'on risque de se faire choper, mais on préfère prendre les devants ! Et en plus on nous a déjà proposé une autre mission, du côté du Krassland !