Les mariages civils du Clan de Mézénas

Tout avait été préparé pour le mariage d'Émile Bogendorfer et d'Éva Minnaud.


Rebecca Langlette : Ils vous ont dit que ça finissait vers quelle heure ?

Hubert : Vers 19h, Madame. Ils sont très légèrement en retard, mais ils ne devraient plus tarder, soyez rassurée !

Rebecca Langlette : Je l'espère. Ce serait dommage de perdre toute cette nourriture !



En effet, on avait déjà dressé la table pour 60 invités !

Émile et Éva arrivèrent enfin. Le mariage religieux venait d'avoir lieu mais seul un mariage civil rendrait leur union valide pour l'État Francovar.

Rebecca Langlette avait reçu délégation du Clan de Mézénas pour officier dans la cérémonie.





Émile Bogendorfer : Les invités sont déjà là, ils sont partis en même temps que nous. Dites-moi, Rebecca, le traiteur a-t-il livré notre commande ?

Rebecca Langlette : Oui, Excellence, le repas pour 60 personnes est arrivé en début d'après-midi. On a tout mis au frigo, on ne savait pas trop quand vous arriveriez.

Émile Bogendorfer : Ne tardons pas trop.

Rebecca Langlette : Mesdames et messieurs, nous sommes ici pour unir deux êtres, Émile Bogendorfer et Éva Minnaud. Monsieur Bogendorfer, Mademoiselle Minnaud, veuillez approcher.


(les deux fiancés s'avancent. Comme le veut la tradition locale, Rebecca Langlette prononce alors les paroles imposées par le cérémonial mézénien).


Émile, Théophile, Alexandre Bogendorfer, acceptez-vous de prendre cette femme pour épouse, de préserver sa vie, de défendre ses biens et de la chérir jusqu'à ce que la mort vous sépare ?





Émile Bogendorfer : Je le veux.




Rebecca Langlette :


Éva, Cassandra, Svetlana Minnaud, acceptez-vous de prendre cet homme pour époux, de préserver sa vie, de défendre ses biens et de le chérir jusqu'à ce que la mort vous sépare ?






Éva Minnaud : Je le veux.




Rebecca Langlette : Par les pouvoirs qui m'ont été conférés par le Clan de Mézénas et par la République Francovare, je vous déclare mari et femme ! Excellence, vous pouvez embrasser la mariée !




Les deux époux échangent alors un long baiser sous les hourras et les ovations de la foule !

Dehors, les tables avaient été dressées. Les personnes n'ayant pas pu entrer dans la salle de réception, par manque de place, attendaient la fin de la cérémonie. Ils avaient peu apprécié d'être relégués ainsi, alors que leur statut social aurait dû leur valoir d'être au premier rang.

L'union d'Émile et d'Éva ne faisait pas l'unanimité, principalement à cause des origines très humbles de la jeune femme et d'un passé encore obscur.

On prétendait qu'elle n'avait pas toujours été cette écrivaine en vue, des rumeurs circulaient sur elle, dont certaines sentaient le soufre.

Elle aurait eu de nombreuses liaisons qui l'avaient aidée dans son ascension avant qu'elles mettent enfin "le grappin" sur le Chef du Clan de Mézénas.

Et c'était elle qui l'aurait convaincu de se présenter à la Présidentielle, après avoir comploté pour se débarrasser de la seule personne qui aurait pu l'en empêcher : Sophie de Formenteuil !

Mais tout cela n'était que des rumeurs...



Une femme : Qu'est-il allé faire avec cette fille de la campagne ? Sa soeur Laurette, en dépit de ses manières un peu brutales, avait tout de même plus de classe que cette... fermière !

Un homme : Elle va causer sa perte, vous verrez !

Un autre homme : Et qu'est-ce qu'une fille du peuple peut amener à un homme qui sera peut-être Président de la République dès demain ? Elle ne connait rien à la politique !

Suzanne Destier : Je ne parlerais pas ainsi, si j'étais vous. Cette fille est beaucoup plus futée que vous ne l'imaginez ! Et si elle vous entendait...




Les deux époux sortirent. Émile affichait une mine radieuse !


Émile Bogendorfer : Mes amis, festoyons ce soir et jusque tard dans la nuit ! J'ai fait venir ces plats d'Armara, vous m'en direz des nouvelles ! Vous vous doutez bien que si je les avais fait venir du Krassland, ça aurait encore causé de nombreuses polémiques !

Éva Bogendorfer : Vous partez déjà, Brigitte ?

Brigitte Bregen

Oui, j'ai beaucoup de boulot. Ca me désole de ne pas avoir pu faire plus votre connaissance mais il y a une chance sur deux que je vous voit Lundi.

Sourire

Encore mes félicitations pour vous et Emile.

Éva Bogendorfer : Quoi qu'il arrive, nous nous reverrons, Brigitte, nous nous reverrons.