Attaque de Trou-Paumé-Les-Oies

Le Ministre venait de réagir, les choses sérieuses allait commencer. Toute la région de Rémipolis passait en DIF - Orange, enfin.

La générale de la Gendarmerie devait se déplacer en personne jusqu'au village, tout le monde croisaient les doigts pour que rien de rave ne se passe, et là, c'est le drame.

- "VOUS AVEZ UNE MINUTE POUR TOUS VOUS ÉCARTEZ, SINON JE VOUS JURE QUE LA CERVELLE DU MAIRE ATTEINDRA MICROPOLIA !"

Tout le monde fut horrifié, les policiers n'en croyaient pas leurs oreilles, cette fois il leur fallait des ordres, et vite.

La Générale Isabelle Dardieu-Lefesbure arriva, accompagné d'un expert en négociations. Elle alla droit vers celui qui semblait être le plus haut gradé.


Dardieu-Lefesbure : Vous, faites-moi un topo ! On en est où ?

Le capitaine Dugland s'avança :



- Capitaine Dugland générale ! Les assaillants sont au nombre de 4 et sont équipés de fusils d'assauts jamais vus en Francovie, ce qui peut nous laisser penser que ces assaillants ont préparer cette opération longtemps à l'avance et ont eu l'intelligence de se fournir en arme via le trafic international.
On a 8 blessés légers déjà pris en charge, mais il y a eu beaucoup de coup de feu dans la mairie au tout début de l'attaque, et puis plus rien. Plus rien jusqu'à il y a 5 minutes quand un type a menacé de tuer le maire si on ne laissait pas sortir ses gars, ça peut nous laisser penser qu'ils n'ont pas tués tout le monde lors de l'attaque, mais il se pourrait tout aussi bien qu'ils n'aient pas d'otage et qu'il bluff en menaçant un maire déjà mort.

Je crois que c'est tout générale !

La Générale s'adressa alors à l'un de ces hommes.

Dardieu-Lefesbure : Vérifiez qu'une ligne est toujours en fonction et tâchez de me trouver le numéro de téléphone de cette mairie. Ah, et aussi, il nous faudrait une demie-douzaine de pizzas poivrons chorizo. Et des sodas. On est peut-être là pour un bout de temps.


Puis elle prit un porte-voix et s'adressa aux hommes retranchés dans la mairie.

Dardieu-Lefesbure : Ici la Générale Dardieu-Lefesbure, de la gendarmerie nationale ! Nous allons bientôt vous téléphoner ! Surtout ne faites pas de gestes inconsidérés !

- Le numéro de la mairie générale

il lui tendit le numéro écrit sur un bout de papier

- Les pizzas ont été commandées... euh... 20 minutes avant votre arrivée et euh... Bref ! Elles arrivent ! Autre chose ?

Dardieu-Lefesbure : Nous prenons l'affaire en main, capitaine. Que vos hommes restent dans les parages mais qu'ils ne bougent pas un cil.



La Générale tendit alors le numéro au négociateur.





Dardieu-Lefesbure : A vous de jouer, De Maurier !


De Maurier composa le numéro. Bientôt, quelqu'un décrocha à l'autre bout de la ligne et la conversation s'engagea.



De Maurier : On dirait que nous avons un problème à résoudre, vous et moi. Ecoutez-moi bien, nous devons tout faire pour que tout le monde s'en sorte. Bien, j'ai besoin de savoir s'il y a des blessés à l'intérieur de la mairie. Je vous propose de les libérer. Et en échange, nous vous envoyons de quoi manger et boire. Qu'en dites-vous ?

Quelqu'un :

Vous vous foutez moi mon gars ! Vous ne vous présentez même pas et vous me proposez un marché totalement naze vu qu'on sait tout les deux que vous allez bourrez la bouffe de somnifères ! Ouep !
J'ai une autre proposition, vous nous donnez un 4x4 blindé, vous ouvrez la voie jusqu'au port de Rémipolis où nous attendra un petit ferry qui sera à notre disposition. Quand le 4x4 arrivera, on vous laissera tous les otages, sauf deux que nous allons prendre avec nous, histoire que vous ne canardiez pas notre caisse, hein.
Quand on montera dans le bateau, on vous laissera un des deux otages et on gardera l'autre, histoire que personne ne vienne nous embêter sur le bateau, compris. Vous ne nous suivrez pas, sinon nous saurons nous venger, même morts. Quand on arrivera à destination, nous livrerons le dernier otage, vivant, au bâtiment francovar le plus proche !
J'en ai terminé.

Ah oui, une dernière chose, si on ne voit pas notre 4x4 dans 10 minutes, on massacre le premier otage et on vous balance sa tête, vu ? Mais on ne sera pas obliger d'en arriver là pas vrai, vous êtes quelqu'un de responsable !

il raccrocha

Dardieu-Lefesbure : Qu'a-t-il dit ?

De Maurier : La bonne nouvelle, c'est qu'on garde les pizzas. La mauvaise nouvelle, c'est qu'ils veulent un 4x4 blindé et un ferry qui les attendent au port dans 10 minutes.

Dardieu-Lefesbure : Rappelez-le. Dites-lui qu'on a besoin d'un peu plus de temps pour trouver tout ce qu'il demande. Et aussi, demandez-lui pour les blessés.


Le négociateur composa le numéro à nouveau.


De Maurier : Ça va nous prendre un peu de temps pour vous trouver un 4x4 blindé et un bateau. En attendant, je vous propose de libérer quelques otages, les éventuels blessés, les personnes fragiles et les enfants.

L'homme bloqua le combiné quelques secondes. Cela faisait presqu'une minute qu'il parlait à ses amis lorsqu'il parla au négociateur, la voix nettement moins assuré qu'avant.

- Bon, on a un vieux avec nous, il a failli nous faire une crise cardiaque tout à l'heure... On accepte de le libérer, mais en échange on veut de l'insuline ! ET TOUT DE SUITE !!! On a un p**** de diabétique avec nous, et il a plus de quoi se perf', donc vous nous donner 5 dose d'insuline pour diabétique. En échange on vous donnera le vieux et on vous donne 15 minutes supplémentaires pour nous donner le 4x4 avant de commencer à pulvériser les otages, vu ?

De Maurier : Nous vous apporterons l'insuline. Libérez la personne âgée.


Le négociateur expliqua tout à la Générale mais resta en ligne. Celle-ci appela alors le capitaine.


Dardieu-Lefesbure : Vous savez si on peut trouver un 4x4 dans le coin ?

Capitaine Dugland :

- Évidemment, on est à la campagne. MICHEEEEEL ! Viens s'il-te plaît !

Un homme d'une cinquantaine d'année, un de ceux qui avaient bloquer les assaillants dans la mairie, arriva...

- Keuah ?

- T'as toujours ton 4x4 ?

- Oui évidemment, pourquoi ?

- Ton 4x4 est réquisitionné ! Il te sera rendu en bon état dans quelques heures, quelques jours grand max. Si il y a un problème, on te le rembourse, vu ?

- Je...

- Super ! Va le chercher maintenant, et plus vite que ça !

- Mais tu peux pas me f...

- Si si je peux, et tu n'as pas ton mot à dire.

Le cinquantaire partit chercher son véhicule en bougonnant, il ne voulait pas entrer en conflit avec les autorité c'est pourquoi il acceptait la réquisition.
Le capitaine s'adressa à la générale.

- On a notre 4x4 dans quelques minutes générale !


Des bruits venaient de l'intérieur de la mairie, tout à coup la porte s'ouvrit et un octogénaire se tenait sur le seuil de la porte avec un canon collé sur la tempe. Quelqu'un cria :

- VOILÀ VOTRE VIEUX ! ON VEUT L'INSULINE ! MAINTENANT !!!

L'officier supérieur prit aussitôt la mesure de ce qui se passait.


Dardieu-Lefesbure : Personne ne tire ! Gardez votre calme ! Dugland, apportez-lui l'insuline !

Capitaine Dugland :

- Là par contre, c'est chaud... Nom de Dieu, EST-CE QUELQU'UN CONNAÎT UN DIABÉTIQUE ICI ?

tout le monde se regardait, il n'y avait aucun diabétique à Trou-Paumé-Les-Oies à leur connaissance...

- Capitaine, mon fils de 8 ans est diabétique, mais...

- Mais quoi !? Dis-nous où tu habites et on fonce !

- Et bien c'est à dire que ma ferme est à 7 km d'ici, dont 5 sur des routes non goudronnées ! On mettra au moins 10 minutes pour y arriver à la vitesse maximale, et puis il y aura le retour aussi...

- Et bien on fonce !

Dugland et l'homme, un certain Jean, entrèrent dans la voiture de Dugland (une voiture de sport très impressionnante), et celui-ci, grand amateur de vitesse, démarra à fond la caisse ! Ils partirent en direction de la ferme de Jean...
Pendant ce temps, l'homme qui tenait l'octogénaire en joue cria :

- JE VOUS JURE QUE SI MON POTE CRÈVE, VOUS POURREZ GOÛTER LA CERVELLE DU VIEUX !

La voiture de Dugland revint en fanfare, 11 minutes après être partie. Dugland sortit précipitamment du véhicule avec une trousse de pharmacie à la main et fonça vers la générale pour lui donner l'insuline.
Pendant ce temps l'homme qui braquait son arme sur la tête de l'octogénaire cria encore une fois :

- MON POTE EST DANS LE COMA P**** !!! SI VOUS NE NOUS DONNEZ RIEN MAINTENANT, ALORS...

- OUI CA VA, répondit Dugland, ON A L'INSULINE ! Puis, s'adressant à la générale : Alors on fait quoi maintenant ?

L'officier avait espéré que cela se produise. Elle bondit sur l'occasion.


Dardieu-Lefesbure : Désolée, il nous est à présent impossible de nous occuper de votre ami ici. Si vous voulez le sauver, vous n'avez pas le choix ! Nous devons l'emmener à l'hôpital ! Nous le prenons en charge en même temps que la personne âgée qui, elle aussi, doit rejoindre l'hôpital le plus proche afin d'être examinée ! Le 4x4 que vous avez demandé est arrivé ! Saisissez votre chance ! Libérez les otages et vous obtiendrez ce que vous avez demandé !

- NAN MAIS VOUS VOUS FOUTEZ DE MOI !?! Je.... Quoi ? Non ! Manu ? MANUUU !!! IL EST MOOOOORT !!!

Et l'homme vida son chargeur sur l'octogénaire totalement pétrifié. Après l'avoir tué, il se mit totalement à découvert sur le seuil de la porte afin de tirer sur les policiers, dévoilant son visage par la même occasion. Il tira.

Dardieu-Lefesbure : Et merde ! (portant sa main droite à son oreille) Lucas, vous l'avez ?





Lucas : Je l'ai, madame.

Dardieu-Lefesbure : Descendez-le !

Lucas : A vos ordres, madame !


Le tireur d'élite visa et tira. La balle traversa le crâne du malfrat et fit exploser la porte vitrée.


Dardieu-Lefesbure : Dugland, ils ne sont plus que deux à l'intérieur. On passe à l'assaut !

Plus le chiffre est élevé, plus l'assaut est réussit.

Spoiler:

Capitaine Dugland :

Oui générale ! ALLEZ LES GARS, ASSAUT ! ASSAUT !!!

En une fraction de seconde, les gendarmes installés autour de la mairie envoyèrent des fumigènes à l'intérieur, en brisant quelques carreaux par la même occasion. Les forcenés étaient désormais aveugle. Dans le même temps, une dizaine de gendarmes très lourdements armés firent irruption dans la mairie.
À l'intérieur de la mairie, c'était le chaos, entre les fumigènes qui obstruait la vue de tout ceux qui n'était pas équipé en lunettes à vision thermique (les gendarme en avaient) et les cris des otages, une personne "normale" se serait probablement évanouie ! Mais les gendarmes étaient des professionnels, aussi lorsque l'un d'entre eux aperçu un des forcenés (reconnaissable par leur arme), il lui tira dans la jambe avant de se jeter sur lui pour saisir son arme et l'empêcher de riposter. Il lui plaqua la tête sur le sol et avec un rapide coup d'œil il vérifia que l'homme n'avait pas de ceintures d'explosifs ou de grenade prête à exploser sur lui.
Les autres gendarmes continuèrent d'avancer à l'intérieur de la mairie, ils ne virent aucun otage au rez de chaussée. Par contre ils virent quelques cadavres baignants dans des litres de sangs, c'était les premières victimes de l'attaque quelques heures auparavant.
Ils décidèrent donc de monter à l'étage afin de neutraliser le dernier forcené et de libérer tous les otages. Ils virent le dernier forcené, retranché derrière une table en bois, dès que celui-ci les aperçus à travers le nuage de fumigène, il tira dans le tas. 3 gendarmes répliquèrent simultanément en tirant sur l'homme retranché derrière sa table en bois qui ne résista pas une seconde face aux balles et vola en éclat. L'homme était transformé en gruyère, dans la pièce d'à côté ils virent tous les otages, 5 au total, menottés et tous attachés dos à dos. Ils les libérèrent et les rassurèrent. Dans le bureau du maire, ils virent celui-ci criblé de balles

Tout le monde sortis de la mairie, les ex-otages furent pris en charge par des psychologues. Quant au dernier preneur d'otage encore en vie, il fut amené devant la générale par un des gendarmes...



Bilan de la prise d'otage :

- 2 preneurs d'otages tués
- 1 preneur d'otage mort par maladie
- 1 preneur d'otage arrêté
- 6 personnes tuées, dont le maire de Trou-Paumé-Les-Oies et l'octogénaire
- 5 otages libérés
- 3 gendarmes légèrement blessés

Dardieu-Lefesbure : Bon boulot, Dugland. La mort de ce pauvre vieux est regrettable mais ça aurait pu être bien pire. Je glisserai un mot au Ministre pour lui parler de vous en bien ! Emmenez ce type, il aura surement pas mal de choses à nous apprendre. Bon, De Maurier, il reste de la pizza ?

De Maurier : Il y en a mais elle est toute refroidie.

Dardieu-Lefesbure : Parfait, c'est comme ça que je l'aime ! Les enfants, on remballe tout et on rentre à la maison !

Capitaine Dugland :

Merci générale ! Nous aussi on remballe les gars !