Ghislaine du Maurier :Merci, Monsieur le Juge.
Je présente à la Cour le document suivant, qui est un exemplaire du journal Kold Média, dans lequel est paru l'article en question. C'est un article autour d'un sujet d'actualité, la réforme de la Constitution.
Notre accusation - et ma plaidoirie, car il va nous falloir faire vite puisque la campagne s'arrête dans moins de cinq heures - notre accusation, disais-je, repose sur le fait que cet article est flou, sème le doute et reste imprécis, ce sont les termes que j'ai employés lors du dépôt de la plainte : floutitude, semage de doute et imprécision litigieuse.
La Cour pourra observer le titre, en caractères gras : La contestation Picabienne rassemble !
Puis, elle notera qu'il est dit ensuite (je cite) que 'beaucoup de Chefs de Clans et de Chefs de partis Politiques ont vu d'un mauvais oeil d'avoir été évincé des discussion par l'Etat".
Enfin, il ne lui aura pas échappé que le paragraphe suivant commence par "Ainsi", qui implique dans toute composition littéraire un développement de l'idée pré-citée, et on cite de nombreuses personnes, dont ma cliente, un ministre, des représentants de Comtat et un ancien Président.
Une personne n'ayant pas assisté à ce forum citoyen pourrait croire en lisant cet article que ma cliente, Léna Seborova, faisait partie de ceux qui reprochaient à l'État de les avoir évincés de la discussion autour de cette réforme.
Mais ceux qui ont assisté au forum savent très bien que Madame Seborova a défendu cette réforme, elle doit même faire partie des rares personnes qui se sont, lors de cette soirée, prononcées en faveur de cette réforme ! Dans un discours très apprécié, d'ailleurs.
Donc, nous accusons l'auteur de l'article d'avoir été flou dans son propos, d'avoir semé le doute et d'avoir été imprécis.
Nous demandons que ce Monsieur, journaliste de son état, soit condamné à 1 R$ symbolique de dommages et intérêts.
Plaidoirie terminée. J'en ai terminé, Monsieur le Juge.