Plainte contre Kold Média

Ghislaine du Maurier arriva au tribunal avec Jacky Dermiot.




Ghislaine du Maurier :


Nous venons dans ce tribunal pour porter plainte contre Kold Média, pour calomnie et diffamation.

Nous attendons que la Cour Suprême nomme un juge.

Yves Lefesbure est nommé pour ce procès

Yves Lefesbure :


Que se passe-t-il encore ? Je ne peux même plus terminer ma pizza tranquille ?

Tiens, Maître du Maurier, encore vous ? De quoi s'agit-il, cette fois ? Expliquez-nous votre affaire.



Ghislaine du Maurier :


Monsieur le juge, c'est toujours au sujet de cet article paru dans Kold Média.

Dans le dernier procès, nous nous sommes intéressés à l'auteur de l'article, Julien Ruffieux. Il a reconnu être l'auteur de l'article qui a porté atteinte à mon client, Émile Bogendorfer. La chose a été jugée et je sais que le coupable a fait ce à quoi il a été condamné.

A présent, Jacky Dermiot, également mon client, souhaite porter plainte mais cette fois contre Kold Média, pour les mêmes motifs, calomnie et diffamation, mais surtout pour un préjudice moral. Dans les jours qui ont suivi la parution de l'article, son existence s'est dégradée, ses collègues de travail qui ont été sensibles au discours de Monsieur Bogendorfer lui ont tenu rigueur de ses déclarations et pire que tout, sa femme Sarah l'a quitté.

Même après le jugement qui a été rendu hier, ce monsieur va devoir reconstruire sa vie et c'est la raison pour laquelle il porte plainte contre Kold Média.



Yves Lefesbure :


Bien, qui représentera Kold Média et qui en sera l'avocat ?

Bruno Gampi:

Je représente toujours Kold.Média au travers de la personne de Mr Kold.

Ce journal n'est toujours pas une personne morale et cette affaire a déjà été jugée par vous même pas plus tard qu'hier Monsieur le juge.

Emile Bogendorfer a écrit:Yves Lefesbure :


La démocratie de notre pays est notre bien le plus précieux. Elle a été reprise par le peuple il y a bientôt un an, par le sang et par les larmes.

Elle permet à toutes et à tous une totale liberté d'opinion et d'expression, par tous les moyens qui existent de nos jours.


Mais elle ne permet cependant pas de salir la réputation d'un homme et cela, même si on ne partage pas ses opinions.

Elle le permet encore moins quand cet homme est un candidat à une Présidentielle !


Monsieur Ruffieux, vous avez reconnu vous-même avoir totalement inventé l'interview de Jacky Dermiot. Non seulement vous avez sali la réputation de Monsieur Bogendorfer, auprès de ses électeurs, mais vous l'avez fait également en abusant de la confiance qu'avait placé en vous Monsieur Richard Kold, ce qui rend votre geste encore plus méprisable aux yeux de cette Cour !


Nous vous condamnons donc à écrire dans la prochaine édition de ce journal une lettre d'excuse, dans laquelle vous reconnaissez avoir inventé l'interview de Jacky Dermiot dans le seul but de salir la réputation de Monsieur Bogendorfer.


Je laisse à Monsieur Kold le choix de la sanction qu'il vous infligera. Mais je ne suis pas certain, Monsieur Ruffieux, que vous ayez un quelconque avenir dans le journalisme.



La séance est levée !

On ne vois pas bien ce qu'il y a a dire de plus.

Yves Lefesbure :


Maître Gampi, si vous me dites encore une fois que Kold Média n'est pas une personne morale, je vous file une amende pour outrage à magistrat !

Je ne peux pas croire que vous êtes un abruti, donc je considère, et vous me pardonnerez pour ma vulgarité, que vous vous foutez royalement de ma gueule !



Bien, le procès commencera un peu plus tard dans la journée. Que les deux parties préparent leur dossier et contactent leurs différents témoins.


La séance est levée !

Yves Lefesbure :


Bien, nous allons pouvoir commencer.

Maître du Maurier, veuillez appeler votre premier témoin.



Ghislaine du Maurier :


J'appelle à la barre Monsieur Jacky Dermiot


L'homme se lève et avance lentement jusqu'à la barre. Il semble abattu, des cernes se voient sur son visage.

il est courbé comme s'il portait tous les chagrins du monde sur ses épaules pourtant solides.

Bon, vous me dites si j'en fais trop, hein !



Ghislaine du Maurier (d'une voix d'abord très douce) :


Monsieur Dermiot, ça va ? Désirez-vous un verre d'eau ?


Jacky Dermiot :


Non, ça ira... c'est juste que... pardon... (se mouche bruyamment)


Ghislaine du Maurier :


Monsieur Dermiot, je comprends tout à fait votre douleur.

Voulez-vous raconter à la Cour comment ont été ces dernières journées pour vous ?


Jacky Dermiot :


J'n'ose plus retourner à l'usine. Mon casier où j'conservais mes affaires a été... vandalisé... on y a mis des tags.... m'accusant d'avoir dit du mal de M'sieur Bogendorfer.... Ah, c'est qu'ils l'aiment bien, à l'usine, M'sieur Bogendorfer et moi aussi, j'l'aime bien ! C'est un gars qu'est proche du peuple ! Et sa femme, elle est si belle ! C'est ben lui le premier qu'a parlé du SMIF à 600 R$ !

Mais le plus dur, ça a été... pardon... (se mouche bruyamment)


Ghislaine du Maurier :


Prenez votre temps, Monsieur Dermiot.

Donc, le plus dur, vous disiez ?


Jacky Dermiot :


Sarah, ma femme.... elle m'a quitté... mais avant, elle a tout cassé dans la maison ! Elle a bousillé tous mes disques de Jeannette Coty !

C'est pas qu'elle chante si bien qu'ça, la Jeannette, mais moi j'l'aime ben quand même !

Et... J'ai bien essayé de lui parler, de lui dire que tout ça c'est qu'des conneries.... mais elle ne veut pas... elle dit que quelque chose est cassé entre nous.


Ghislaine du Maurier :


Oui, bien sûr, nous comprenons.

Et tout ça, c'est depuis que... Je voudrais l'entendre de votre bouche.


Jacky Dermiot :


Tout ça c'est depuis la parution de ce maudit article dans Kold Média !

C'est ce journal qu'a tout détruit ma vie ! Il a détruit mon couple, ma relation avec mes potes !

Ce journal d'vrait être interdit !


Ghislaine du Maurier :


Je n'ai plus de question, Monsieur le Juge.



Yves Lefesbure :


Maître Gampi, le témoin est à vous.

Tu en fait beaucoup beaucoup beaucoup trop! XD

Bruno Gampi:

Monsieur Derminot, quand vous vous sentirez prêt je vous demande de répondre a une question toute simple, nous comprenons que l'article parut dans Kold.média vous ai fait beaucoup de mal, mais ne pensez-vous pas que l'auteur, celui qui a avoué avoir écrit cet article, Julien Ruffieux, n'est pas le seul responsable de vos malheurs? Ne pensez-vous pas qu'un journal n'est qu'un outil et que c'est l'homme qui écrit les articles le vrai responsable?

Ghislaine du Maurier :


Objection, Monsieur le Juge !

Maître Gampi ne cherche qu'à semer le trouble dans l'esprit de mon client !



Yves Lefesbure :


Objection rejetée. Monsieur Dermiot, veuillez répondre.



Jacky Dermiot :


J'pense que l'journal et pis M'sieur Kold sont ben autant responsables que l'journaliste !

Bruno Gampi:

Selon vous, un homme très occupé comme Mr Kold, qui est obligé de déléguer des responsabilités a des hommes comme Mr Ruffieux, est responsable des actes de Mr Ruffieux?

Jacky Dermiot :


Ça, je voudrais ben être une p'tite souris pour savoir comment il gère toutes ses entreprises !

Déjà que moi et ma femme... ma femme qui m'a quitté... pardon... (essuie une larme)... on avait ben du mal à gérer notre budget familial...

C'que je veux dire, c'est que moi j'pense c'est surtout son journal, qu'a joué au con !

Bruno Gampi:

et ce journal n'était-il pas géré par Mr Ruffieux, comme celui-ci l'a lui même expliqué?

Ghislaine du Maurier :


Objection, Monsieur le Juge !


Je serais curieuse de savoir sur quel terrain nous entraine Maître Gampi !

La plainte ne concerne pas Monsieur Kold, elle concerne uniquement Kold Média !




Yves Lefesbure :


Objection retenue !

Maître Gampi, c'est le journal que vous représentez ici !

Veuillez ne pas vous écarter du sujet !

Bruno Gampi:

C'est bien le journal que je défend Monsieur le juge. J'essai d'établir que ledit journal était géré par Mr Ruffieux et que donc le responsable des malheurs de Mr Dermiot a déjà été condamné par cette cours.

Yves Lefesbure :


Et c'est là où vous vous trompez, Maître.


La précédente affaire concernait Monsieur Bogendorfer. C'est lui seul qui avait porté plainte.

Ici, nous parlons de la calomnie et de la diffamation envers Monsieur Dermiot.


Nous sommes dans un tout autre procès.

Bruno Gampi:

Etes-vous en train de me dire monsieur le juge que nous allons rejouer le même procès qu'hier? Que je dois vous ramener Julien Ruffieux pour qu'il explique encore que c'est lui qui gérais Kold.média jusqu’à hier?

Yves Lefesbure :


Il est inutile d'aller chercher Monsieur Ruffieux. L'accusé est Kold Média, comme cela est indiqué sur l'acte d'accusation.

Avez-vous d'autres questions à poser au témoin ?

Bruno Gampi:

Monsieur le juge, vous êtes en train de me parler d'un journal, d'une entreprise, c'est celui qui la gère qui est responsable, vous en pouvez juger une entreprise comme une personne morale. Chose sur laquelle vous étiez tombé d'accord semble-il au procès précédent.

Non je n'ai plus de question.

Yves Lefesbure :


Maître Gampi, si je n'ai pas jugé Kold Média lors du précédent procès, c'est parce que vous m'avez servi un coupable sur un plateau qui a pris sur lui l'entière responsabilité de son acte, qui portait sur une diffamation envers la personne de Monsieur Bogendorfer, le plaignant.

Aujourd'hui, nous jugeons Kold Média pour sa responsabilité dans la diffamation envers Monsieur Dermiot.

Avez-vous un témoin à nous présenter, Maître Gampi ? Maître du Maurier ?

Bruno Gampi:

Monsieur le juge, tout cela est du même ordre. Si vous le permettez, je rappellerais Mr Ruffieux a la barre. Vous conviendrait que si l'article paru dans Kold.Média a sali la réupation de Mr Bogendorfer, il a aussi sali celle de Mr Dermiot, le coupable est le même!

Il a d'ailleurs avoué ce fait:

Non....j'ai inventé son témoignage de toute pièce et je l'ai ajouté a l'article. je ne connait ce monsieur que de vue, je ne l'ai vu qu'une seule fois ce jour là a l'usine et je ne lui ai pas parlé. je me suis juste dit qu...qu'un ouvrier ne prendrait pas mal que j'utilise son nom dans un faux témoignage pour dénigrer un politicar!

Madame du Maurier aussi en a convenu dans sa plaidoirie du procès d'hier:

Il n'a pas interrogé Jacky Dermiot ? Ce n'est pas quelque chose qui l'arrête, ça n'est pas sa conception du journalisme !

Et du haut de sa platitude, il va inventer un interview de ce brave homme, lui faisant dire très exactement ce qu'il veut, que mon client n'est venu que (je cite) pour faire joli dans sa campagne électorale !

Yves Lefesbure :


Faites donc revenir Monsieur Ruffieux si vous le souhaitez !

Mais faites très attention, Maître Gampi : vous êtes à deux doigts de l'outrage à magistrat, dont je fixe l'amende librement puisqu'il n'existe pas de loi à ce sujet.


Évitez de contester cette Cour à nouveau !

On fit entrer Julien Ruffieux...

Bruno Gampi:

Monsieur Ruffieux vous avez bien été reconnu coupable d'avoir rédigé un article de presse dans le but de salir la réputation de Mr Bogendorfer, est-ce juste?

Julien Ruffieux:

Oui Monsieur.

Bruno Gampi:

Et donc, vous recompressez, vous avez déjà reconnu d'ailleurs, que dans cet article vous avez rédigé vous même le témoignage de Mr Jacky Dermiot ici présent?

Julien Ruffieux:

Je vous l'ai déjà dit tout hier! Oui! Oui! j'ai inventé cet interview moi-même, cet ouvrier ne m'a jamais adressé la parole, je ne l'ai pas interviewé, oui j'ai inventé son interview moi-même!

Bruno Gampi:

Précisément! Ne considérez-vous pas qu'en plus d'avoir sali Mr Bogendorfer, vous avez aussi détruit la vie de ce pauvre homme???

Julien Ruffieux:

O..oui sens doute...

Bruno Gampi:

Plus fort s'il vous plait, Monsieur le Juge ne vous a surement pas entendu...

Julien Ruffieux:

OUI SENS DOUTE!

Bruno Gampi:

Monsieur le juge, notez que Mr Ruffieux reconnait que son précédent méfait, l'article visent a détruire la réputation de Mr Bogendorfer a eue l'effet collatéral de détruire la vie de Mr Jacky Dermiot.

Je n'aurais pas d'autres questions.

Yves Lefesbure :


Maître du Maurier, le témoin est à vous.



Ghislaine du Maurier :


Bonsoir, Monsieur Ruffieux. Je vous présente des excuses pour le fait que vous ayez à nouveau à vous présenter ici.

Tenez, si vous voulez, voici ma carte, si par hasard vous aviez d'autres petits soucis et...



Yves Lefesbure :


Maître du Maurier !!!!



Ghislaine du Maurier :


Oui, pardon, Monsieur le Juge.

Monsieur Ruffieux, qui est votre employeur ?

Julien Ruffieux:

Mon employeur était Mr Kold.

Ghislaine du Maurier :


Monsieur Kold vous fait confiance dans ce que vous écrivez, n'est-ce pas ?

Julien Ruffieux:

Il m'a confié la gérance du journal. c'était a moi de veiller a ce qui y paressait, en effet il me faisait confiance car lui même était très occupé a son groupe Kold.Industrie et n'était jamais au journal.